Portée Disparue, Pourquoi Pas?

J'observe encore et toujours autour de mon corps si frêle, et me ré-allonge avec difficulté, j'avais tellement mal.

Avant que je n'ai eu le temps de dire ouf, un claquement de porte assourdissant retentit dans ma tête, cette dernière tourbillonnait telle une toupie Beyblade, je perdais tout mes sens, tout était trouble, quelque chose agrippa mes deux bras et me stabilisa, maintenant c'était calme.

Docteur:Mademoiselle Roonie, vous m'entendez?
Lou:Je.. je..
Elsa:Lou?Lou! Ma chérie je t'en supplie réponds!
Docteur:Madame, calmez vous je vous prie.
Elsa:Je.. Mais.. C'est ma fille..
Docteur:Je le sais bien, mais il le faut. Votre fille est une battante, elle va se remettre, il faut juste un peu de temps.
Elsa: D'accord...

J'ouvris mes yeux, pour me trouver face à ma mère, a un médecin, à Thomas et Noémie. A ma grande surprise, il y avait également mon père. Je ne voulais plus le voir.

Tous étaient émerveillés par moi, j'étais gênée, on dirait qu'ils étaient en extase devant un nourrisson.

Noémie:Lou?
Lou:...Moouish?...
Noémie:tu es la.. Merci, merci, merci!

Elle couru dans ma direction, mes yeux s’écarquillèrent, elle regardait mon visage se décomposer et s'arrêta net.

Noémie:Désolée...
Lou:T'inquiète...

*rires*

On explosa littéralement, elle me donnait encore plus mal au ventre et aux côtes. J'ai du me les tenir tellement j'avais mal!

Docteur:Oh, oui, mademoiselle.
Lou:hm hm?
Docteur:Je vais devoir vous faire passer une série de test, pour voir si chez vous quelque chose a flanché ou non.
Lou:Euh, d'accord. Je vous écoute?
Doc.: Je préférerais que nous soyons seuls, si vos amis et votre mère le permet.
Elsa:Bien sûr, venez vous deux, nous allons aller boire un café... Euh un chocolat chaud pour vous dans la cafette d'en face.

Ils refermèrent la porte derrière eux, et je me retrouvais donc seule encore une fois, en tête-à-tête avec un docteur d'hôpital, il avait l'air d'un fou, avec sa longue blouse blanche, ses cheveux gris "en pétard" comme Einstein et son stéthoscope rouge. Il prit une chaise et s'assit en face, ou plutôt a côté de mon lit sur lequel mon corps faible reposait.

Doc.: Vous souvenez vous de ce qu'il s'est passé avant d'entrer a l'hôpital?

Eh ben, il était direct, au moins.

Lou:Euh.. A peu prêt, oui, mais je ne me souviens pas d'être entrée ici.
Doc.: C'est normal, quelle est la dernière chose dont tu te souviens?
Lou:Hum.. Il me semble.. Que c'était le coup que mon père m'a donné, celui a la tête.. Mis a part le fait que je sois tombée mainte fois sur le carrelage, c'est la dernière chose dont je me souviens.
Doc.: Très bien. Vous souvenez vous de plusieurs choses appartenant a votre enfance?
Lou:Oh oui, de tout.
Doc.: Bon, votre mémoire n'a pas été touchée. Néanmoins, il y a plusieurs coups qui restent inexpliqués pour vous, je vais vous faire un récapitulatif de votre bilan de santé. Vous possédez un traumatisme crânien, d'après les explications de votre mère, votre tête aurait eu un choc violent avec le sol. Puis, vos côtes, il y en a  qui sont brisées, vous devrez donc séjourner quelques jours en plus dans notre petit hôpital.

Il me dit ça avec un petit sourire en coin, comme si j'allais rire a sa phrase qui me ferai plus pleurer qu'autre chose. Rester dans un hôpital la nuit, hors de question! J'avais vu tellement de films d'horreurs et joué a autant de jeux dans un vieil hôpital miteux abandonné que j'en avais peur maintenant, aha.

Lou:Attendez, pourquoi est-ce que j'ai des côtes cassées?
Doc.: C'est ici que les choses se compliquent. Votre mère m'a donné une explication, que votre père a nié.
Lou:Dites toujours?
Doc.: Votre père vous aurait frappé dans le ventre alors que votre corps gisait sur le sol, ce qui ne serait pas impossible, et étant donné que vous ne vous vous souvenez de rien, les choses se compliquent de nouveau.
Lou:Mais alors.. Ma mère pourrait aller en prison ou avoir une condamnation quelconque?..
Doc.: C'est le cas.

J'étais.. Dans les nuages, je ne pouvais plus mentir, ou faire semblant de me souvenir que mon père m'avait frappée, mais c'était récurrent, après tout.. Mais ma mère ne pouvais pas payer pour ça.

Il me fallait un plan de secours, un plan B.